Jeux paralympiques 2024 : vingt ans après Athènes, le retour de l’équipe de basket fauteuil

Vingt ans après ! L’équipe de France de basket fauteuil n’avait plus participé aux Jeux paralympiques depuis Athènes, en 2004 – où elle avait fini à l’avant-dernière place. Autant dire que les Bleus attendent avec impatience leur premier match contre le Canada, vendredi 30 août, sur le parquet de l’Arena Bercy.
Mais, pour les Français, qui avaient quasi disparu des radars internationaux depuis les championnats du monde de 2010 et une médaille d’argent, il a fallu aller chercher la qualification. Si les équipes de sports collectifs du pays hôte sont généralement automatiquement qualifiées pour les Jeux, cela n’a pas été le cas pour l’édition 2024.
La Fédération internationale de basket fauteuil et le comité paralympique ont changé les règles et décidé de réduire de douze à huit le nombre d’équipes qualifiées. Objectif : avoir une compétition de « haute intensité » et des matchs « au plus haut niveau », comme l’a expliqué, fin avril, Jérôme Rosenstiehl, chargé de l’organisation des tournois de basket et basket fauteuil pendant les Jeux.
La pilule a été difficile à avaler pour les joueurs et leur staff. « Rien n’était assuré », rappelle Francis Dandine, accompagnateur de la performance des Bleus. « Au début, ça a été un coup dur. On l’a pris comme une injustice, et ensuite comme une force, se remémore Stéphane Binot, directeur sportif du basket fauteuil français. Il fallait aller se battre pour se qualifier. »
L’équipe de France a ainsi dû en passer, en avril, par un tournoi de qualification paralympique, opportunément baptisé « Last chance for Paris » (« dernière chance pour Paris »). Quatre matchs, quatre victoires, les para basketteurs ont remporté haut la main ce tournoi. Ce succès leur a permis d’intégrer le top 8 mondial aux côtés de l’Allemagne, du Canada, des Pays-Bas, de la Grande-Bretagne, des Etats-Unis, de l’Espagne et de l’Australie.
En contrepartie de ces nouvelles règles, l’équipe a pu choisir sa poule pour les premiers matchs à Paris. Les Bleus éviteront d’entrée l’équipe américaine, championne olympique à Tokyo en 2021 et championne du monde en 2022, et joueront leurs trois premiers matchs contre le Canada (trois médailles d’or paralympiques), l’Allemagne, puis la Grande-Bretagne (championne d’Europe 2023).
A l’appui de ce parcours, l’équipe a pu bénéficier de budgets supplémentaires pour s’entraîner et disputer plusieurs tournois. « On a eu un nombre de stages, de confrontations avec d’autres équipes que nous n’avions jamais eu en si peu de temps », explique Stéphane Binot.
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